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Le jour même ils occupaient Etain.

Le lendemain renforcé par le 240ème, on les délogea a notre tour de la ville d’Etain ; puis marche de quatre heures du matin a minuit, pour renforcer vers Montfaucon, et quel chaleur ! des hommes restent en route, mort d’insolation et de fatigues. Nous faisons notre troizième combat au dessus de Montfaucon (Argonne) le 1er Septembre Quel joli mouvement ! Quel apparat ! mais bien inutile avec la guerre actuelle, nous marchions à l’attaque bayonnette au canon, sept régiments de front et déployés, comme a la manœuvre, nous avancions contre les boches invisibles et fûmes reçus par les mitrailleuses tenus en embuscade cachés dans les blés a cinquante mètres de distance.

Ce fut un sauve qui peut ! une balle me coupe la lêvre inférieure et me déchire la joue gauche. Première blessure. Pendant ce temps, nos troupes s’étaients jetés dans les bois a proximité a droite et a gauche, et je me trouvai un moment entre les feux ennemies et les notres, j’ai dû pour échapper a la mort me jeter dans le fossé qui longe la lisière du bois et avec de l’eau jusqu’au cou, faire environ