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Ayant subi, le lendemain un orage épouvantable noyés jusqu’au os, nous sommes allés une trentaine d’hommes chercher de l’eau et de l’eau de vie à « Ornes », pendant que l’on se ravitaillaient d’un côté du village, des patrouilles de Hulans se ravitaillaient de l’autre côté. Ensuite marches et contre-marches chaque jour, ou nous ne faissions pas moins de 40 a 45 kilomètres sans savoir ou nous devions aller, nous vimes de loin le combat sur Longwy et la chute d’un Zeppelin dans le bois de Badonvillers nous fit une diversion, et enfin notre premier jour de combat fut le 24 août a Etain (Meuse), nous n’étions pas en force, une section devait représenter une compagnie, c’était déjà la lutte de un contre quatre, et nous n’avions pas d’artillerie, mais nous nous étions couvert sous une avalange d’obus prussien.

Quel déluge ! d’artillerie ennemie ! Ce qui fait que nous avons du rétrograder vers le soir, les Boches sûr de leur nombre s’avancaient en masse, colonne par quatre et pas de Parade.