Page:Carnet de guerre d'Alton Dondeyne.pdf/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mais…… nous partons a 7 heures du matin.

9 avril :

Après une marche de six kilomètre, on prend les autobus, et nous voila partis pour… Verdun ! Que de mouvement partout. Tout le long de la route, c’est un va et vient continuels, d’autobus et camion ect ! Un véritable cordon sans fin d’autobus, qui monte et qui descendent sans arrêt, jour et nuit. C’est fantastique réellement, et on s’apercoit qu’il se joue ici un grand coup ; un effort sans pareil. Nous descendons des camions a deux heures et demie a Souilly, ou se tient un immense camp d’aviation. Comme nous faisons une halte de deux heures, j’en profite pour visiter notre aviation, et j’ai la chance d’assister au départ de l’aviateur Navarre[1].

Nous partons vers le fort des Roseliers, cette marche me parait longue et pénible, je suis mal dispos, malgré la chaleur, j’ai froid ! J’ai la fièvre, et n’ai pas mangé de la journée, aussi c’est complètement fourbu, que nous arrivons au Camp des Romains dans un bois

  1. Jean Navarre (1895-1919)