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C’est effrayant ! Quel atrocité sans nom ! Nous qui sommes a deux cents mètres ou tombe ces engins, nous sommes suffoqués, ébranlés par l’explosion de ces projectiles, qu’est-ce que ca doit-être dans les tranchées allemandes ?

Pourquoi donc ? inventer tant d’horribles engins pour mourir déchiquetés, en bouillie ?

Nous sommes relevés à 7 heures du soir et restons en réserve, mon escouade sert d’agents de liaison jusque « Seppois » secteur tenus par les coloniaux de notre division.

Mon escouade de coureurs, moi chef de liaison, je n’ai rien a faire, me voila pour trois jours tranquilles seulement une ronde de temps en temps a mes postes jusques Seppois entiérement détruit.

Dans la cagna ou je suis, nous avons d’énormes rats pour nous tenir compagnie, ca pullulent, ainsi que les « totos », les poux en masse, pour se passer le temps on fait la chasse aux totos et l’on se gratte, on se gratte.

20 mars :

A la suite d’une corvée hier soir, nous étions égarés et l’on se dirigeaient vers les Allemands.