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et nous sommes dans un bois, ou nous avons une jolie position, nous sommes sur une crête, comme les Allemands d’ailleurs a deux cents mètres en face, une petite vallée nous sépare, ainsi qu’un petit ruisseau, qu’on appelle la « Largue », ce coin est très poêtique, le beau temps renaît, les oiseaux chante, secteur tranquille, nous sommes placée a l’est de Seppois-le-haut, la tranchée n’est pas continue, ce qui fait que la nuit, on place des sentinelles a découvert.

16 mars :

On envoie au Allemands, une centaine de bombes a aillettes, crapouillots de cents kilogs, Ah ! l’éclatement terrible de ces engins, on voit des arbres entier prochetés a plus de dix mètres de haut, nous mêmes sommes tout secoués par l’effroyable éclatement, recevez Messieurs les boches ! Des membres, des troncs humains font la voltige, les arbres sont balancés comme de vulgaires fêtus.

Enfin la nuit, fut tout l’opposé, calme plat, clair de Lune, a l’aurore, c’est le chant des oiseaux, ils nous font un concert sentimental, la nature est riante, c’est doux, enivrant, on fait des rêves