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cent mètres plus loin, dans une maison a moitié détruite, nous nous couchâmes sur un sommier poser a terre, la première nuit se passa bien, mais le lendemain a peine venions de nous coucher qu’un 77 après avoir traversé deux murs, le percutant vint se loger sous le sommier même, moi et le camarade fimes un bond et tournions comme deux oiseaux en cage et la poussière aussitôt dissipée, nous sautâmes par un pan de mur, encore une fois, nous l’avions échappés belle !!

Quatre jours plus tard, n’étans plus que des bonshommes de boue ambulant, nous allâmes en repos a Ypres dans les caves du pensionnat communal. Ypres était constamment bombardé par les boches de rage de ne pouvoir reprendre la ville, aussi les plus grosses marmittes étaients destinées pour les plus jolis batiment de la ville, tel que les Halles, Hotel de ville ect. Ces jolis monuments de fine sculpture ancienne qui faisait l’orgueil de la ville, ne sont plus déjà que des ruines.

J’en reviens au fortin de tout a l’heure ; fortifiés, blindés, garni de mitrailleuse, nous donna beaucoup de mal, qu’on en songe que douze attaques échouèrent