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Fâce a un fortin, un fossé nous servait de tranchées, pas de fil de fer devant, rien pour retarder l’ennemi, aussi fallait-il maintenir une très grande vigilance, pour éviter les surprises.

Le peu de terrain devant nous, était rempli de cadavres allemand en décomposition, a notre gauche se trouvait une habitation complétement en ruines, seul : un chat… ne voulant pas quitter ce que fut la demeure de ses maitres continuer à miauler au milieu des décombres se nichant sous quelques pannes, chose bizarre ? Malgré les balles et les obus, ce chat ne fut jamais atteint, alors que cochons et chevaux gisaient là en décomposition depuis longtemps ! avec ci et là des cadav[re]s de boches, quel scène d’attachement ! de voir ce chat restant malgré tout sur les ruines attendant je ne sais quoi ? peut être un problématique retour de ses maîtres ?

Après avoir passé six jours a cette endroit dangereux, nous allâmes en deuzième ligne se reposer dans des « Cagniats » mais que nous trouvâmes plein d’eau, pour éviter cela, moi et un copain nous avons préféré descendre