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atteint en plein la grange et pris feu, cette grange rempli de paille, et servant aussi de dépot de munitions ne fit qu’une flambée, les munitions éclatant de tout coté, et le feu fut si intense, qu’il fut impossible de sauver nos blessés, le drame dura huit à dix minutes et nos malheureux blessés au nombre de soizante furent retrouvés carbonisé, un seul réussit à sauter hors de la grange, mais est mort le lendemain de ses affreuses brûlures.

Enfin ! nous restions huits jours a l’arrière, et fûmes renforcer par la classe 1914.

Pauvre classe 1914, elle n’a pas existé ! huits jours plus tard, ceux qui n’étaients pas tués ou blessés avaients les pieds gelés, on n’en trouvait plus dix dans le bataillon qui avaient su résister a cette dure vie.

Donc renforcé, comme je l’ai dit plus haut, nous allons en réserve près de la première ligne en alerte, et avons assisté a un fait d’armes sublime de nos (Joyeux). Ah ! nos Joyeux ! nos Bal-d’Af- ! Gloire a eux ! Ce sont les premiers soldats du monde !!

Plusieurs attaques sans succés avaient eu lieu contre la ferme fortifié, que les Allemands tenaient depuis leur attaque du dix sur l’autre rive de l’Yser.