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voilà les muletiers, qui nous amènent le ravitaillement, il y avait là une demi-douzaines de ces petits bourricots haut comme trois crêpes, qui se suivaient a la file indienne, et qui nous amenaient les munitions, les boules de pain, la tambouille, et ce qui nous intéresser le plus le pinard et la gniole. Hé ! Les Gars ! chacun s’empresse, avec les bouteillons, les gamelles, les bidons, et les quarts ! Les quarts, soi-dit en passant parfois tellement culloté, qu’on arrive plus a en définir la couleur, qui servait a touts usages, et qui était l’arme la plus indispensable du poilu ! Bref ! l’on commençait a décharger le 1er bourricots, quand voila les Boches, « vraiment ces gens là, ne peuvent jamais nous laisser tranquilles ». Quand voila les boches, qui nous envoies une rafale d’obus.

Immédiatement, tout le monde replonge