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et toujours dans l’angoisse de recevoir la fatale nouvelle ? Qui devaient se restreindre, se sous-alimenter pour envoyer a l’époux sur le front, quelques colis, et aussi parfois, malgré la dureté des temps, quelques argents, et que dirent des femmes des pays envahis, manquant de tout, privés du nécessaire a l’alimentation, sans nouvelle du chef de famille, sans nouvelles de France, dans l’inquiétude de chaque jour, et aussi parfois sous les bombardements, obligés de vivre avec une promiscuité dangereuse, dans l’éternel danger enfin dû à la guerre. Ces femmes ont aussi dans la mesure de leurs moyens servi le pays. La France s’honorerait en accordant a l’épouse du Ct, après la mort de celui-ci la continuité de la retraite, il est logique que le digne compagne du Ct, le soutien moral de celui-ci, ne soit pas condamnée à mourir de faim, après la mort de celui qui a sauvé le pays !

A. Dondeyne