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Nous sommes ici très bien nourris, des vivres de réserve du Comité de secours francais et des biscuits a volonté. Adieu pain K.K. ! Les prisonniers rêgnent en maîtres, les corvées sont faites par les sentinelles boches. Nous sommes vainqueurs et nous prenons un peu de notre revanche.

On démolit les barricades pour faire du feu, en colonnes on fait des manifestation patriotiques dans les grandes allées du camp, pendant que les sentinelles boches nettoye les ruisseaux et nous regardent béat !

Départ d’un convoi de 1.200 hommes dont je fais parti le 24 novembre a 7 heures du soir. Nous traversons la ville, drapeau et musique en tête, et chantant la Marseillaise !

A la Gare, on forme le cercle, on envoie balder les Boches qui viennent nous mendier un biscuits, puis en pleine place de la Gare, c’est la France qui rêgne. C’est la Marseillaise ! et c’est la Liberté ! et au moment d’embarquer, on entend qu’un cri :

Vive la France ! !