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Car ce ne fut, qu’un combat sans fin, deux mois durant jour et nuit sans répit, sans relâches, attaques, contre-attaques l’une sur l’autre. Quel boucherie ! les Allemands attaquant par masse a perte de vue en profondeur, des soldats verdâtres, et encore et toujours, une nuées, un bélier qui assomme !

Pauvre insensé ! malheureux troupeaux s’avancants en brûtes ; ils sont couchés en masse là bas ! dans les Flandres, perdus, noyés, enlizés, fauchés !

Combien des yeux, sont fermés pour toujours ? Nos inimitables 75 par feux de rafales, faisaient dans leurs rangs des troués sanglantes ; … et parfois débordée par la vague mouvante alors chez nous, vaillamment et brâvant la Mort fantassins, chasseurs, zouaves, tirailleurs dans un mélange de toute les armes, et d’un élan sublime ! On les repoussaient quand même !! Nos pertes furent parfois élevés, mais chez eux vue leur masse, leurs pertes était kollosal ! Il me restera toujours de cette région des Flandres une vision d’horreur et de désolation… !!