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tous les temps, souffrant du froid, de la pluie peut-être de la faim.
Et ma pensée se reporte alors aux souffrances morales endurées par les miens sous la botte de l’allemand sans nouvelles de leurs enfants, eux aussi pensent sans cesse : où est-il par ce temps de chien, peut-être est-il blessé abandonné sur quelque champ de bataille, est-il prisonnier, est-il mort ?
Qu’il est terrible d’être sans nouvelles
et dire que je ne puis pas leur faire
savoir que je suis ici à Niort depuis
2 mois, que je suis bien portant
que je vis oisif et xxx heureux
matériellement parlant. Oh ! que la guerre
est horrible pour les familles qui s’aiment