vie ; en peut-il être un plus heureux pour nous, que celui que nous avons embrassé ? Nos jours sont doux, notre vie est pure ; qu’on nous laisse vivre en paix, & qu’on ne vienne point troubler l’innocence où nous vivons, en nous rappellant une vaine grandeur qui n’éblouit jamais le sage.
On appelle souvent sagesse ce qui favorise nos passions ; mais l’homme est-il né pour lui seul ? Il se doit à la société.
Eh, ne vivons-nous que pour nous ? Dans l’état que nous avons choisi, nous ne voyons dans tous les hommes que nos frères ; lorsque dans un rang plus élevé, l’on n’a pour eux que du mépris, on les fait servir à sa vanité, & ici, ils sont nécessaires à notre bonheur, ils le partagent & ils nous aiment. Bien loin d’avoir perdu, en vivant ainsi, nous avons tout gagné.
Et qui vous donne le droit de disposer de votre sort, de celui de vos enfans ?