que la vôtre a toujours poursuivie, il n’auroit point consenti à ce mariage, & il se nomma. Je lui jurai de n’être jamais qu’à lui & je croyois que rien ne pouvoit s’y opposer ; lorsqu’un Oncle, de qui je connoissois la haine pour la Maison d’André, avide de mes biens, vint me proposer d’épouser son Fils. Je résistai d’abord, mais voyant que son parti étoit pris, je demandai quinze jours, & ce tems me suffit pour exécuter un projet, auquel j’eus bien de la peine à faire consentir André.
Tout ce que j’entends… Ah ! ma chère Cécile ! oui…
Que dites-vous ?
Que vous me pénétrez d’admiration !
J’avois toujours aimé la vie champêtre, les avantages de la naissance ne me paroissoient qu’une chimère inventée par l’orgueil, & peu nécessaire au bonheur. André n’avoit pas lieu de s’en louer. Je lui proposai d’exécuter le plan que nous avons suivi en venant nous