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Pierre Honorin.

Quand je ne vous vois pas, Cécile, je trouve toujours quelqu’un qui aime à me parler de vous ; & le plus grand plaisir que je puisse goûter, est celui d’entendre chanter vos louanges.

Cécile, souriant.

Savez-vous, Pierre Honorin, que si j’étois moins en garde contre la présomption, qu’avec le cas que je fais de vous vous me feriez bientôt perdre le peu que vous dites que je vaux ?

Pierre Honorin.

Vous n’avez rien à craindre, vous êtes trop modeste pour cela.

Cécile.

Parlons, je vous prie, d’autres choses.

Pierre Honorin.

Quand je dois réclamer vos bontés, il faut bien que je vous en fasse souvenir.

Cécile.

Mes bontés ! dites mon amitié. Mais que desirez-vous ? Parlez.

Pierre Honorin.

Ce n’est pas ce que je vous dirai, qui vous