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nence, coquette à l’excès, pouvant donner des leçons dans l’art de plaire, pétrie de graces ; enfin, rien ne m’a jamais charmé comme elle. Pour la recevoir, je veux lui donner un Spectacle complet qui l’enchante, & qui lui fasse desirer de jouer la Comédie avec nous : ma fortune est considérable, je l’épouse à cette condition, & je suis sûr pour-lors d’avoir la meilleure Troupe de Société qu’il y ait dans les environs de Paris.

Le Vicomte.

Ce projet est charmant !

M. de Rouvieux.

Nous jouerons l’Automne, la Comédie deux ou trois fois la semaine.

Le Vicomte.

Cela sera délicieux ! c’est tout ce que j’aime ! que ne puis-je dire comme vous,

Nous ne formerons plus qu’une même famille,
Allez, de mes desseins instruisez la Castille.

M. de Rouvieux.

J’admire votre mémoire, vous êtes un homme précieux ! on n’a pas besoin de vous dire en fait de Comédie :

Rodrigue, as-tu du cœur ?