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M. Balaudier.

Bonjour, mon adorable. Quel éclat ! quelle fraîcheur ! il ne paroît point que vous ayez passé la nuit. Vos attraits sont infatigables, & d’honneur vous êtes tout au mieux ! Il veut lui baiser la main.

Mlle de Rémieres.

Laissez donc, Monsieur.

M. Balaudier.

Pour toi, ma chère Julie, je ne t’ai jamais vue aussi jolie, & je meurs d’envie de t’embrasser. Il veut l’embraser.

Julie, le repoussant.

Gardez, gardez cette envie-là, jusqu’à ce qu’il m’en vienne une pareille.

M. Balaudier.

Je viens de chez nos Dames, elles sont presque toutes encore endormies. J’en ai trouvé quelques-unes qui avoient de l’humeur épouvantablement contre leur Mères, parce qu’elles les ont emmenées de trop bonne heure.

Julie.

Mais c’est que les Mères s’ennuyent au Bal, sur-tout avec la fatigue qu’elles ont de se redresser tout le tems que leurs Filles dansent.