Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Chevalier.

C’est lui qui vous épouse.

Mlle de Saint-Evre.

Que dites-vous ?

Le Chevalier.

Il est allé, avec Monsieur le Baron, chez son Notaire.

Mlle de Saint-Evre.

Moi, épouser le Marquis ! je vais me jetter aux pieds de mon Père, ce n’est point pour moi que je le conjurerai de ne point conclure ce mariage, c’est pour vous, ma Tante, à qui je ne veux pas enlever un homme que vous aimez : ensuite je lui parlerai à lui-même, je le ferai rougir de son infidélité.

Le Chevalier.

Il vaut mieux que ce soit Madame qui le voie.

Mlle de Saint-Evre.

Elle le verra après. Je ne perds pas un instant, je vais chez mon Père.

Le Chevalier.

Il n’est pas chez lui.

Mlle de Saint-Evre.

Je l’y attendrai. Elle sort.