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Me. PAVARET.

Moi je ne l’ai pas voulu ; on auroit cru que j’y aurois applaudi, pendant que je suis très-fâchée qu’il ait cette fantaisie-là. Il me semble que j’entends dire : Voyez donc les airs que se donne Monsieur Duverdier, pour un Auditeur des comptes ; encore s’il étoit Président, à la bonne heure. Et feu mon mari, qui avoit pensé l’être, n’auroit jamais fait une chose pareille.

Mlle. BATILDE.

En vérité, ma tante…

Me. PAVARET.

Et puis les femmes ont déjà dit qu’elles ne porteroient jamais la livrée de Monsieur Duverdier ; enfin, cela fera que nous n’en aurons peut-être pas ici de long-temps.

Mlle. BATILDE.

Il est sûr que nous aurons des hommes.

Me. PAVARET.

Moi, j’aime les femmes ; parce qu’il faut bien quelqu’un à qui parler à la campagne, & que depuis qu’il y a un billard ici, vous voyez bien, que nous restons toujours toutes seules.

Mlle. BATILDE.

Monsieur Landier nous tient quelquefois compagnie.

Me. PAVARET.

Oui, & il ne dit pas un mot ; si vous l’ai-