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M. DE VALBON.

Comment, en consentant qu’elle épouse celui qu’elle aime ? où est donc le malheur ?

M. DUCHESNE.

Si vous voulez qu’elle épouse celui qu’elle aime, elle sera trop heureuse.

M. DE VALBON.

Sûrement, je le veux ; ne vous y opposez donc plus.

DUCHESNE.

Moi, je ne m’y oppose point.

M. DE VALBON.

Eh bien, Henriette, soyez donc heureuse, mon enfant, c’est tout ce que je desire.

HENRIETTE.

Ah ! Monsieur… Du Sillon, remerciez Monsieur de toutes ses bontés pour nous.

M. DU SILLON.

Oui, Monsieur, vous allez faire le bonheur de notre vie.

M. DE VALBON.

Quoi, c’est vous Du Sillon, qu’Henriette aime ?

DUCHESNE, HENRIETTE, DU SILLON.

Oui, Monsieur.

M. DE VALBON.

Mais Pierre le Noir m’avoit assuré qu’il en étoit aimé.