Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. DE MALINVAL.

On me dit que le poil tomboit, & je m’en allai passer deux mois à Paris.

LA FORET.

Lorsque vous revîntes, la queue de Loulou étoit superbe ?

M. DE MALINVAL.

Je ne pus disconvenir au moins qu’elle etoit plus belle que celle du mien.

LA FORET.

Oh ! le tour de notre Monsieur valoit bien le vôtre.

M. DE MALINVAL, à part.

Le tour !

LA FORET.

J’en ai bien ri toujours, quand on m’a conté cela à mon retour. Ah, ah, ah, ah ! je ne peux pas m’empêcher d’en rire encore ; pardonnez le moi. Il rit.

M. DE MALINVAL.

J’en ris moi-même aussi quand j’y pense. (à part.) Tachons de savoir (haut.) Cette idée étoit fort bonne.

LA FORET.

Oui ; mais le pari une fois gagné, je ne vois pas pourquoi il a continué de faire toujours la même chose ; c’est moi qui en ai la peine, &