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mez réellement, vous tromper & me tromper moi-même.
M. DE SAINT-GUY.
Moi, Madame ?
Mad. DE MONGAST.
Je ne dis pas que vous en ayez le projet ; car cela seroit affreux, convenez-en ?
M. DE SAINT-GUY.
Je ie vois bien, vous ne m’aimerez jamais, & je le mérite.
Mad. DE MONGAST.
Pourquoi donc ?
M. DE SAINT-GUY.
Cela seroit inutile à dire ; c’est une juste punition de l’erreur où j’étois. Je ne croyois pas que je pusse jamais vous aimer tant, lorsque je me suis attaché à vous, & je sens que les âmes honnêtes & sensibles ne doivent jamais craindre d’être capables de trahison.
Mad. DE MONGAST.
Votre douleur me paroît si vraie, qu’elle me touche réellement.