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SAINT-ANDRÉ
Oui, Monsieur, ils y étoient.
M. GOURCHON.
Ils y étoient, ils y étoient, & ils ne le voyent pas !
Mlle. ADELAÏDE.
Mais quoi ?
M. GOURCHON.
Je m’en vais vous le dire. J’étois à écrire dans le petit cabinet ici à côté, tout d’un coup je ne vois plus clair ; je crois que le tems se couvre, ou bien qu’il y a un éclipse, je lève la tête, & je vois un âne tout contre ma fenêtre qui m’ôte le jour, & qui mange les choux de mon jardin.
Mlle. ADELAÏDE.
Un âne ! Et par où est-il entré ?
M. GOURCHON.
Ils n’en savent rien, à ce qu’ils disent. Je les appelle tous les deux, Robert, Pierrot, ils ne répondent pas le mot, l’âne mange toujours mes choux d’autant.
SAINT-ANDRÉ
En vérité, Monsieur, ils n’entendoient pas : car j’étois avec eux.