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une espece de honte à traiter aussi-bien sa femme que celle d’un autre ?
M. VICTORIN.
Vous traitai-je moins bien pour cela ?
Mad. VICTORIN.
Je ne vous reproche que le ton : pourquoi faut-il avoir toujours l’air excédé de ce que l’on aime ? prendre un ton ironique, qui en vérité ne sauroit plaire.
M. VICTORIN.
Le préjugé peut en être cause ; & les exemples des nouveaux mariés, qui dans les premiers momens sont bien ennuyeux, font craindre sans doute de leur ressembler.
Mad. VICTORIN.
Toutes ces raisons sont peu satisfaisantes. Quant à la promenade que vous croyez que je veux vous faire faire, vous vous trompez.
M. VICTORIN.
Pourquoi donc sortir ?
Mad. VICTORIN.
Nous n’irons pas plus loin.
M. VICTORIN.
Vous conviendrez que vous avez des idées bien extraordinaires, & qu’il n’est pas étonnant que…