de moi, qu’il est rêveur, distrait, contraint ; est-ce là de l’amour ?
Il est sûr de votre cœur ; les hommes, quelquefois, veulent être tourmentés, & si vous vouliez lui donner un peu de jalousie…
Quelle misere ! j’irois employer de pareils moyens pour le ramener ; j’irois flatter l’amour-propre d’un homme que je n’aimerois pas, pour tourmenter celui que j’aime.
C’est prendre sa revanche, il vous tourmente bien : mais faites une chose plutôt, si vous croyez avoir à vous plaindre de lui, pourquoi ne pas lui parler à cœur ouvert ? Vous vous éviteriez, peut-être, bien des peines. Quand on s’aime véritablement, peut-on manquer de confiance l’un pour l’autre ?
Et s’il a le projet de me trahir, s’il en épouse une autre, à quoi me serviront les reproches ?
Vous pourriez croire qu’il vous abandonneroit ?