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M. DE PLAVEAU.

C’est bien honnête à vous, Monsieur ; mais c’est demain que je commence, &…

M. DE S. BRICE.

J’en suis bien fâché, mais…

M. DE PLAVEAU.

C’est l’affaire d’un instant.

M. DE S. BRICE.

En vérité, je ne peux pas.

M. DE PLAVEAU.

Je vous en prie. Demain, quand le Roi sera à table ; car j’ai déjà vu tout cela, il est là, & moi ici. Le Roi demande à boire, & moi voilà ce que je dis aussitôt : à boire pour le Roi.

M. DE S. BRICE.

C’est fort bien.

M. DE PLAVEAU.

Oui ; c’est ce que je dois dire ; mais c’est le ton que je cherche, j’ai envie de dire comme cela[1]. A boire pour le Roi, ou à boire pour le Roi, ou à boire pour le Roi, non, je n’y suis pas.

M. DE S. BRICE.

Je trouve que c’est fort bien.

  1. Il prend différens tons.