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Scène II.

Mlle DE PÉRAUDIERE, Le CHEVALIER.
Le CHEVALIER.

Comment, Mademoiselle, vous consentez enfin à me voir, à m’entendre ! Être dans le même lieu que vous depuis deux mois, ne pouvoir ni vous parler, ni vous écrire, & parce que vous ne le voulez pas.

Mlle DE PÉRAUDIERE.

Ne vous ai-je pas dit mes raisons ; si ma mere eût soupçonné la moindre intelligence entre nous, tout notre espoir n’étoit-il pas détruit ? Ne valoit-il pas mieux attendre avec prudence l’arrivée de mon Oncle ; puisqu’il est mon tuteur, qu’il consent à tout & qu’il y fera consentir ma mere ?

Le CHEVALIER.

Mais pourquoi avez-vous pu croire que Madame votre mere, me connoissant, s’opposeroit à notre mariage ?

Mlle DE PÉRAUDIERE.

C’est une foiblesse qu’il étoit inutile de vous