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M. DE S. FIRMIN.

Oui, Monsieur Vincent ; que voulez-vous ?

M. VINCENT.

M. de Préval, Monsieur, qui m’a chargé de vous fournir tout l’ameublement de la maison que vous occupiez, est parti sans me le payer, &, sans doute, c’est à vous que je dois m’adresser ; voilà le Mémoire.

M. DE S. FIRMIN.

Mais, je lui ai compté cet argent.

M. VINCENT.

Comme je ne l’ai pas reçu, c’est contre vous, Monsieur, que je dois avoir mon recours.

PAULINE.

Ah ! S. Firmin ! chaque jour accroît notre malheur.

M. VINCENT.

Madame, je suis au désespoir de vous chagriner ; mais M. de Préval m’a ruiné ! Ma famille est languissante, mourant de faim, & l’on vient d’obtenir un Arrêt de prise de corps contre moi, si d’ici à deux jours, je ne paye mille écus.