Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/257

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ROSALIE.

Elle refuse tout à sa fille.

M. RAIMOND.

Que je la plains !

JUSTINE.

Monsieur, ne dites pas que nous vous avons dit cela ; car il faut vivre en paix avec ses voisins, tels qu’ils soient.

M. RAIMOND.

Ne vous mettez pas en peine ; je ne dis jamais rien de tout ce que je sais.

ROSALIE.

Voilà votre bonnet qui va être bientôt fini.

M. RAIMOND.

Oui ; mais j’ai affaire ; & je ne peux pas rester plus long-temps ; je vais vous le payer ; & je vous prierai de le donner à Grand-Pierre, qui sait où je demeure, & qui me l’apportera.

ROSALIE.

Grand-Pierre ?

M. RAIMOND.

Oui ; vous le connoissez ?

JUSTINE.

C’est lui qui fait toutes nos commissions.

M. RAIMOND, comptant de l’argent.

Voilà douze francs, dix-huit, vingt-quatre.