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l’attaquez-vous aussi, il ne restera jamais court, déjà.

M. RENARD.

Oh, ces Dames savent bien que ce n’est pas mon défaut.

Mad. MERIGON.

Comment, nous le savons bien ? celui-là est assez important ; à Mad. Goursain, est-ce que vous en savez quelque chose, Madame ?

Mad. GOURSAIN.

Il faut lui pardonner, il ne sait ce qu’il dit. Où est donc Monsieur Goursain ? je l’ai vu dans le Parterre, qui se donnoit des airs de lorgner, dame, il faut voir. Est-ce qu’il ne nous a pas lorgné aussi, nous ?

M. MORANDAL.

C’étoit avec ma lorgnette, que je lui avois prêtée. Elle est fort bonne.

Mad. GOURSAIN.

Il n’avoit donc pas la sienne ; car il en a une garnie en argent, qui est fort belle ; c’est un Milord Anglois qui lui a donné. Et tenez, Monsieur Mérigon, vous savez bien ; c’est celui à qui nous avons fait ce gros envoi, pour un grand mariage… Vous souvenez-vous ?