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je vous dis ; il faut être sûr qu’on ne sera plus heureux.

HENRI.

Et en puis-je douter ?

WITTHAM.

Sûrement, je réponds pour vous ; si c’est du bien qu’il vous faut, j’en ai beaucoup trop, je vous dis, & je vous donne la moitié pour que vous ayez votre Lady, il en restera encore plus qu’il ne faut à ma fille pour la marier ; & le père de votre Lady, il a tort de vouloir un gendre riche.

HENRI.

Quel excès de générosité !

WITTHAM.

Non, je ne suis point généreux ; au contraire, je voudrois avoir trouvé un gendre comme vous, qui voulût se charger du poids des affaires que le bien entraîne, je lui donnerois ma fille tout présentement.

HENRI.

Ah, que Milord Wittham ne pense-t-il comme vous !

WITTHAM.

Que dites-vous de Milord Wittham ? prenez garde.