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La COMTESSE.

Et que fais-je donc à présent ?

Le CHEVALIER.

Quoi ! vous me pardonneriez ? quel seroit mon bonheur ! vous m’aimeriez encore ?

La COMTESSE.

Ai-je jamais cessé ? mon cœur n’étoit-il pas allarmé de tout ce que vous souffririez par ce cruel aveu ? c’est une erreur de l’esprit, que je ne puis comprendre.

Le CHEVALIER.

Ah ! nos cœurs ne sont pas faits pour être désunis, ne différons plus de former un lien dont le retard avait irrité l’amour contre nous.

La COMTESSE.

Il en deviendra plus fort & plus durable. Oui, Chevalier, l’indifférence a manqué son coup, elle va nous fuir sans retour.

Le CHEVALIER.

Je jure & je sens que je vais vous aimer jusqu’au dernier soupir. Il lui baise la main.


Fin du septieme Proverbe.