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Mad. DE VERNANT.

Où allez-vous donc, l’Abbé ? est-ce le Chevalier qui vous chasse ?

L’ABBÉ.

Non ; mais vous savez bien…

Le CHEVALIER.

Hé bien, Monsieur l’Abbé, je romps un tête à-tête ? cela vous fâche ; il est dangereux, l’Abbé, Madame.

Mad. DE VERNANT.

Je vous dis, l’Abbé, que je veux que vous restiez.

L’ABBÉ.

Mais, j’ai affaire, en honneur.

Le CHEVALIER.

Sans doute, il a quelque veuve à consoler ; c’est le consolateur des veuves, Madame ; grand joueur de cavagnol : j’ai découvert cela moi, tel que vous me voyez.

Mad. DE VERNANT.

Ah, voilà pourquoi il ne veut pas souper ici.

Le CHEVALIER.

Oui, & quand la partie est finie, il reste le dernier pour faire les comptes.