— Les premières ! cela ne me paraît guère vraisemblable.
— Parce que vous l’ignorez ; parce que tous les soins d’une femme sont de ne pas laisser pénétrer ses sentimens avant d’être assurée de ceux de l’homme qu’elle peut aimer.
— Vous n’avez pas beaucoup à vous contraindre vous, Madame ; vous n’avez jamais eu que l’embarras du choix.
— Il serait joli actuellement cet embarras ! les hommes n’ont plus que des désirs et des goûts, et nul sentiment.
— Avec les autres femmes, à la bonne heure ; mais avec vous, Madame…
— Écoutez donc, vous ne vous apercevez pas du tout de tout ce que vous me dites de flatteur depuis que vous êtes ici, et toujours sans me regarder…
— Si je vous regardais, je vous en dirais bien davantage.
— Cela ne me déplairait peut-être pas ; allons, regardez-moi donc, et elle