le plus grand plaisir de me faire connaître celui-ci, afin que je puisse éviter de me lier jamais avec lui. Vous vous troublez ?
— Moi, Madame ! Ah ! croyez que je plains sincèrement madame de Brieux. Son départ m’afflige au point que je me trouve trop heureux de pouvoir la regretter avec une amie telle que vous, Madame ; il n’y a que vous qui puissiez me consoler de sa perte, et adoucir toute la peine que j’en ressens.
— Et si vous étiez cet ingrat, qu’auriez-vous besoin d’autres consolations que celles que vous pouvez recevoir de la personne que vous aimez ?
— Et si cette personne me méprisait ?
— Vous méprisait ?
— Oui, Madame, si elle avait de moi la plus cruelle opinion, si elle me traitait avec la plus grande dureté, ne serais-je pas aussi malheureux en amour qu’en amitié ?