Page:Carmontelle - Les Femmes, tome I.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
77
CHAPITRE X.

vaincu de tout ce que vous m’en aviez appris.

— Comment !

— Un soir que je venais de la quitter, et jamais elle n’avait paru m’aimer autant ; elle allait, m’avait-elle dit, faire des visites et souper chez sa mère, et elle m’avait engagé à aller à l’Opéra ; j’y allai, mais il m’ennuya et j’en sortis. Il me prit envie de lire un livre nouveau que j’avais vu chez elle ; j’y passai, comptant le demander à sa femme de chambre : on me dit à sa porte qu’elle-même y était ; j’imaginai de la surprendre, j’entrai jusque dans son boudoir dont je savais le secret, en marchant sur la pointe du pied et en ouvrant doucement la porte, et j’y trouvai, devinez qui ?

— Je ne sais.

— Un abbé.

— Un abbé !