m’empressai de la consoler ; car je la plaignais très-sincèrement.
— Tout cela est fort bien ; mais les lettres, témoignages de ses amours, dont je vous ai parlé ?
— Elle n’en fut point du tout embarrassée ; elle me demanda seulement si je les avais lues. Je lui dis que non, et elle me dit qu’elle en était fâchée.
— Fâchée ?
— Oui, parce que j’aurais vu que c’était une indignité de plus de son mari, qui les montrait comme des lettres écrites à des amans ; tandis qu’elles lui avaient toutes été adressées à lui-même dans les premiers temps de son mariage.
— Rien n’est plus adroit, il faut en convenir ?
— Je ne me défiais plus d’elle, et elle m’aurait alors persuadé tout ce qu’elle aurait voulu ; mais quelques jours après, je n’ai été que trop con-