— Oui, quand il est question d’un attachement raisonnable ; mais quand c’est pour rendre service à un ami, il faut passer sur bien des choses.
— Je ne suis point obligé de me sacrifier pour le chevalier ; c’est pour moi que je veux aimer.
— Je crois toujours qu’il vaut mieux s’exposer à souffrir un peu qu’à languir dans l’indépendance.
— Comment, à souffrir ! vous croiriez qu’avec madame de Gontal…
— Vous essuieriez quelques caprices.
— Elle a pourtant l’air assez doux.
— Un air doux n’empêche pas qu’elle n’ait une volonté très-décisive ; que ses chaînes ne soient très-fortes, et qu’il ne soit très-difficile de les rompre.
— Mais quand on est aimé, loin de penser à les rompre, on ne cherche qu’à les serrer davantage.
— Et croyez-vous que vous serez aimé de madame de Gontal ?