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CHAPITRE VIII.

désiraient. Une seule passion l’occupe.

— Une passion ! elle aimerait quelqu’un ?

— Sûrement.

— Pourquoi donc m’avoir caché jusqu’à présent…

— Je ne vous ai rien caché.

— Et vous dites qu’elle aime.

— Véritablement.

— Quel est ce fortuné mortel ?

— Son mari.

— Son mari ! ah ! bien fortuné ! je le crois facilement.

— Il l’emmène en Italie, où il va se fixer pour quelque temps.

— Il l’emmène ?

— Incessamment.

— Que je suis heureux de ne l’avoir jamais vue ! Le chevalier ne sait donc pas cela. Je vais l’affliger un peu en le lui apprenant. Adieu, mon cher Dinval, jusqu’au revoir.

— Vous ne vous ennuyez plus ?