— Vous voilà donc déterminé à aimer madame de Fontaine ?
— Dites à l’adorer. Je vous quitte ; je sais qu’elle reste chez elle aujourd’hui, et je veux y aller de bonne heure.
— Pour lui parler de votre passion ?
— Mais oui. Toute mon ambition est de régner dans son cœur comme elle règne dans le mien. Je sens que ce serait pour toute ma vie.
— N’y perdez donc pas un instant.
— C’est ce que je vais faire. Adieu, M. Dinval ; je vous rendrai compte de mes progrès, si je réussis à lui plaire. »
Dinval fut quelque temps à la campagne. Dès que Saint-Alvire apprit son retour, il vint le trouver. « Eh bien ! lui dit Dinval, comment va votre passion ?
— Toujours de même.
— Et espérez-vous ?
— Je jouis tant que je veux du bonheur de voir ce que j’aime.
— Lui parlez-vous de votre amour ?