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LES FEMMES.

requêtes ; parce qu’ils vont souvent à la cour.

— Réellement ?

— Sans doute ; aussi ont-ils un air plus suffisant, plus capable, plus instruit de tout ce qui arrive. Ils ont toujours des histoires qui ne finissent pas, et qui ennuient les autres. Ils sont forcés à une certaine tenue ; mais ils dédaignent ce ton magistral, et ils s’en dédommagent en pensant qu’ils ont l’air militaire, parce qu’ils sont toujours en frac, qu’ils savent parler chevaux, jockeis et wiskis.

— J’ai rencontré mille fois de ces messieurs-là qu’on appelait présidens.

— Eh bien ! oui, c’est cela.

— Je croyais toujours que c’étaient des sobriquets qu’on leur donnait.

— Mais point du tout.

— Allons, me voilà guéri du désir de plaire à madame de Clairfond : sa façon de penser, ses manières et les gens