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LES FEMMES.

sache le nom de la femme qui vous occupe.

— C’est madame d’Averle.

— Je la connais.

— Eh bien ! croyez-vous que je puisse la rendre sensible ?

— Elle l’a déjà été.

— Que dites-vous donc ?

— La vérité.

— Je suis bien malheureux !

— Fort bien !

— Comment ai-je pu m’occuper d’une femme dont le cœur a déjà été rempli d’un autre objet ?

— À merveille !

— Comment à merveille !

— Sans doute ; je suis bien aise de voir votre amour-propre en mouvement.

— Et comment voulez-vous, en aimant comme je fais, que je supporte l’idée d’aimer une personne dont le