Page:Carmontelle - Les Femmes, tome I.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
212
LES FEMMES.

bien à lui et fort estimable ! Celles auprès de qui vous vous trouverez placé à souper vous traiteront avec toutes sortes d’égards, et il ne tiendra qu’à vous de faire avec elles la connaissance la plus intime.

— Si elles n’ont pas d’amant ?

— Quand même elles en auraient un, cela ne doit pas vous inquiéter. À présent les maris et les amans ne sont pas plus jaloux les uns que les autres.

— Comme il ne faut pas faire d’efforts pour suivre vos conseils, je m’abandonne à tout ce qui pourra m’arriver.

— Je ne veux pas qu’à votre âge, après vous être sauvé de l’ennui, vous retombiez dans la langueur ; cela ne ferait le bonheur de personne, et vous pourriez y succomber.

— Vous ne me conseilleriez pas de voyager ?