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LES FEMMES.

Bourgogne. Je n’y avais jamais été ; je fus enchanté de sa situation. Elle est dans un vallon, entourée de vignes. Un ruisseau considérable et très-limpide serpente dans ce vallon autour du château qui est en briques, avec des tours, et dans les jardins qui sont à l’anglaise, mais plus formés par les mains de la nature que par celles de l’art. Des bocages et des endroits solitaires très-multipliés et propres à rêver augmentent les charmes d’un si beau lieu, tout enfin convenait parfaitement à ma situation.

En arrivant, le commandeur me dit : Mon ami, vous aurez ici toute liberté, j’ai mes occupations et je ne gêne personne. Un jour j’ai beaucoup de monde, un autre, j’en ai fort peu, et tout cela convient à ma nièce comme à moi. — Je ne l’ai encore jamais vue madame votre nièce, ni ne l’ai seulement pas entendue nommer. — C’est la baronne