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LES FEMMES.

cupai que de savoir comment ce billet, que j’avais attendu toute la matinée, était tombé entre les mains du comte. Il me dit qu’on le lui avait apporté en disant qu’on attendrait la réponse, et qu’il avait fait dire qu’il n’y en avait point. Je gardai le billet qu’il me laissa en riant, et en me conseillant de poursuivre cette affaire, m’assurant que je serais bientôt heureux. Je fus fort aise de voir qu’il ne se doutait encore de rien.

L’après-dîné j’allai chez madame de Quirol, qui me reçut avec une froideur et une sécheresse qui me pénétrèrent jusqu’au fond de l’ame. Elle me dit qu’elle était bien surprise que j’osasse me montrer devant elle après ce que j’avais fait. Je demeurai confondu de me voir accusé sans avoir rien fait qui méritât le moindre reproche. Je la priai de m’expliquer quels étaient les torts qu’elle me supposait, n’en voulant ja-