Page:Carmontelle - Les Femmes, tome I.djvu/154

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
142
LES FEMMES.

souriant niaisement le laquais ; et je reste plus d’un quart-d’heure à ne savoir à quoi me déterminer.

Le comte sort enfin, et il me dit : Que diable faites-vous ici si matin, vous, marquis ? Madame de Persival qui l’entend, paraît, et lui dit : Il s’est brouillé hier au soir avec madame de Quirol en soupant ici (c’est la dame que j’avais reconduite), et il veut que je le raccommode avec elle. — Il a bien de la bonté. — Enfin, il l’aime ; que voulez-vous ? — Cela ne sera pas difficile ; avec son air sec, elle s’humanise quelquefois. — Vous le croyez ? — Ah ! parbleu, je fais plus, j’en suis sûr ; j’ai été brouillé aussi avec elle ; mais je me suis bien gardé de penser seulement à vouloir me raccommoder. Adieu, marquis ; brouillez-vous tant que vous voudrez ; mais ne vous raccommodez jamais. — Voilà de jolis principes que vous lui donnez-là. — Je ne veux pas qu’il