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CHAPITRE XIII.

jamais rien et seront toujours loin de mériter l’estime du public.

— On m’a dit qu’il y en avait plusieurs comme cela.

— Vous étiez languissant, ennuyé ; vous aurais-je proposé l’étude ? vous en auriez été effrayé ; vous aurez au moins celle du monde. Vous n’avez pas besoin de fortune, vous aiderez de votre pouvoir et de vos secours, vos concitoyens. La connaissance des femmes, que vous aurez acquise, vous fera préférer une femme raisonnable à toutes les autres ; il en naîtra des enfans bien élevés qui augmenteront votre bonheur et l’étendront jusqu’à la fin de vos jours ; c’est, je crois, un assez bel avenir. Voilà quelle doit être l’ambition d’un sage, et lorsqu’on l’est sans s’en douter, on jouit de la vie la plus douce et la plus délicieuse.

— Savez-vous que vous m’allez faire penser à l’avenir ?