Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/310

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mad. de Sourdeil.

Mettez-vous donc là, Madame, vous sentirez la chaleur du feu, sans le voir, non plus que les lumières.

Le Président.

Vous avez raison, Madame de Sourdeil ; il faut ménager ces beaux yeux-là.

Mad. de Belleforiere.

Quoi, vous me reconnoissez, Monsieur le Président ?

Le Président.

Vous savez bien qu’on n’oublie jamais une belle dame comme vous, Madame.

Mad. de Belleforiere.

Monsieur le Commandeur, il y a bien long-tems que je ne vous ai rencontré.

Le Commandeur.

C’est que vous ne m’avez pas distingué dans la foule des Adorateurs qui vous entourent.

Mad. de Belleforiere.

Il est galant, Madame, le Commandeur.