Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mad. de Sourdeil.

Ce sont les vieilles qui disent cela.

Le Président.

Oui ; car les jeunes n’en savent rien.

Le Commandeur.

Aussi l’on peut faire ce qu’on veut, sans craindre de les choquer.

Mad. de Sourdeil.

Quand elles attendent leur voiture à la porte de l’Opéra, je vois souvent des jeunes gens les quitter pour aller causer avec une danseuse ; la seule impatience qu’elles ont de les voir revenir, n’est que pour savoir le nom de cette fille.

Le Président.

Cela ne devroit pas vous surprendre.

Mad. de Sourdeil.

Pourquoi donc ?

Le Président.

Parce que c’est le ton du jour. Tout cela est mêlé.